Limbo

Développeur : Playdead
Type :Plates-formes / Réflexion
Sortie France : 20 juillet 2011
(19 juillet 2011 aux Etats-Unis)
Support :PC Online
PEGI : + de 18 ans
Les autres plateformes :(XBOX Live Arcade), Playstation Store,Mac(online)
On peut dire que les possesseurs du monolithe de Sony l’auront attendu longtemps, celui-là! Sorti en juillet 2010 sur XBox 360, Limbo a bénéficié de critiques dythirambiques et d’un accueil plus que chaleureux de la part du public. On comprend aisément le degré d’impatience des possesseurs de PlayStation 3, qui ont même été jusqu’à reproduire le jeu grâce au moteur de création de Little Big Planet. Mais qu’a-t-il donc de si spécial, ce premier jeu de chez Playdead, un développeur danois?
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Un rêve éveillé
« Seul, désespérément seul et silencieux, dans un monde d’obscurité permanente. Voilà le sort qui attend le jeune héros de Limbo, un petit garçon parti à la recherche de sa sœur dans les Limbes. » N’attendez pas un scénario expliqué au travers de somptueuses cinématiques : ici, c’est le minimalisme qui prime. Hormis le pitch de départ expliquant la motivation de notre avatar sans nom, ce sera à vous d’écrire votre propre vision de l’histoire. Et vous pouvez me croire: au vu des dizaines d’interprétations différentes qui pullulent sur le net, vous comprendrez rapidement que Limbo est un soft que le joueur s’approprie pour en faire sien, comme une partie de lui-même qu’il retrouve inconsciemment. L’aventure débute alors que vous vous réveillez dans une forêt brumeuse. Aucune indication sur ce que vous devez faire. La seule chose qui vous vient à l’esprit c’est « avancer », toujours plus loin, et voir où le chemin vous mène. Limbo se présente de fait comme un jeu de plateformes avec une propension à l’énigme assez marquée. Pas de fioritures au niveau des commandes : le stick de gauche pour se déplacer de profil, un bouton pour le saut et un pour interagir avec l’environnement, le tout avec une légère inertie qui plaira sûrement aux amateurs de Sackboy. Cette simplicité des commandes pourrait sembler rebutante de prime abord, mais vous vous rendrez très vite compte qu’elle est salvatrice face aux nombreux pièges retors qui attendent notre chérubin car le périple de ce dernier sera loin d’être de tout repos.
Souffrance est mère de toutes les vertus
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C’est là l’une des premières forces de Limbo : cette contradiction permanente entre sa maniabilité digne du retrogaming et la complexité des énigmes et obstacles qui vous barreront le chemin. Principalement axés sur la physique, les casse-têtes que vous devrez résoudre risquent souvent de vous ébouillanter le cerveau, voier de vous faire lâcher la manette plus d’une fois. Intelligents, sournois, et terriblement gratifiants une fois résolus, ces jeux d’esprit sont une réussite incontestable pour qui aime se creuser les méninges. Hélas, à vouloir trop en faire, Limbo en devient un jeu par moment très élitiste, surtout à cause de passages de plateformes calibrés au millimètre près. Autant dire que vous allez mourir plus d’une fois à cause d’un saut un peu trop lent ou d’un pixel un peu trop proche du vide. Et c’est la transition parfaite pour vous parler d’un autre élément fondamental du gameplay de ce jeu : la mort.

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