El Shaddai : Ascension of the Metatron

Donnez carte blanche à des anciens de Clover Studios, déjà responsable du splendide Okami, pour créer le jeu de leur rêve. Confiez-leur un scénario biblique pas piqué des vers. Choyez-les au sein d’une petite structure intitulée Ignition Japan, et surtout, fournissez-leur une énorme dose de champignons hallucinogènes et de petits gâteaux qui font rire… (Attention, la drogue, c’est MAL). On mélange le tout et on obtient un titre qui va diviser les foules dès sa sortie : El Shaddaï, Ascension of the Metatron !
Tiens, on annonce pas de la pluie pour ce week-end ?
Le monde n’est plus ce qu’il était. Les hommes, abusés par des anges déchus, se pavanent dans une société de débauche et n’arrivent plus à évoluer par eux-mêmes. Dieu, alias El Shaddaï, en a plus qu’assez et décide, ni une, ni deux, de provoquer un deuxième déluge pour purger l’humanité par l’eau. Heureusement pour nous, pauvres quidams de peu de foi, le scribe du Très Haut, Enoch, s’est pris d’amour pour notre fragilité et a obtenu de son divin patron un sursis. Oh, trois fois rien, juste quelques milliers d’années, le temps qu’il aille lui-même botter l’arrière-train de ces anges maudits qui nous soumettent. Ouf, il s’en est fallu de peu pour que 2012 devienne une réalité, n’est-ce pas ?Pour tous ceux qui voudraient approfondir le scénario, sachez qu’il est tiré du livre d’Henoch (non, non, il n’y a pas de faute), arrière-grand père de Noé. Il s’agit d’un texte biblique apocryphe qui relate l’histoire du scribe de Dieu, témoin de la guerre entre ce dernier et des anges déchus. Sur ce postulat de départ, l’équipe d’Ignition a imaginé une histoire assez nébuleuse, faite d’un Enoch bellâtre aux relents de Hyoga dans Saint Seya, mais également de nephilims, rejetons bâtards mi-humain/mi-ange, d’une Tour de 7 étages contenant les guetteurs, d’une princesse guerrière nommée Ishtar et d’une alliance avec…Lucifer himself ! Bref, que du beau monde. Deux jeux en un, ma p’tite Dame ! Le jeu en lui-même peut se définir comme un mix de beat’em all/plateformes, avec une nette prédominance pour ce dernier style. La partie plateformes se traverse aussi bien en scrolling 2D qu’en 3D, avec impossibilité de bouger manuellement la caméra. Un seul bouton utile à ce niveau : le saut, que l’on peut doubler éventuellement. La chute dans le vide n’est pas pénalisante pour la progression, mais vous y perdrez un peu d’énergie. Et croyez-moi, tomber dans le néant sera chose courante dans El Shaddaï tant les sauts sont mal calibrés et les angles de vue pas toujours optimums. La partie beat’em all, elle, est d’une simplicité rafraichissante par ces temps de course aux combos dévastateurs. C’est bien simple, seuls deux boutons, en plus du saut, vous seront nécessaire : une attaque que l’on peut charger, et une garde. La combinaison de ces deux touches permet quelques variantes, mais c’est surtout le timing qui est prédominant pour sortir tel ou tel enchaînement. Plus simple, tu meurs. Les développeurs ont toutefois voulu éviter la monotonie en incluant un système de trois armes à « voler » aux ennemis et à purifier pour en augmenter la puissance. Chaque arme se joue totalement différemment et offre un pouvoir spécial à son utilisateur, tout en étant la némésis d’une autre à la façon d’un pierre-feuille-ciseau. Ainsi, l’ARCH vous rend plus rapide et vous permet de planer en sautant, le GALE vous offre des attaques à distance et une accélération fulgurante, tandis que le VEIL sert à la fois au corps à corps et à la défense. Au demeurant sympathique, ce système n’est au final pas assez marqué et vous pourrez boucler le jeu en utilisant toujours la même attaque sans ressentir de réelles difficultés. Dommage.

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