Strike Suit Zero

Publié le : 10 janvier 20184 mins de lecture
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Disponible moyennant 20 euros sur Steam depuis le 23 janvier, Strike Suit Zero s’attaque au mélange des styles. Cette simulation de combat spatial intègre des éléments tout droit issus des jeux de robots chers aux développeurs japonais.

 

De quoi ça cause ?

sLe dernier né de Born Ready Games met le joueur aux commandes d’un petit vaisseau spatial et d’un mécha à la maniabilité assez arcade (avec peu de commandes et un gameplay nerveux) et aux armes rapidement customisables. Dans un environnement à 360°, il s’agit d’abattre les ennemis tout en évitant de se faire toucher par les divers missiles qui nous pourchassent sans cesse. Pourquoi toute cette violence ? Parce que c’est la guerre, bien sur ! On contrôle Adams, pilote dans l’armée terrestre. Celle-ci est en plein conflit avec ses anciennes colonies spatiales, qui réclament leur indépendance. Voilà pour le scénario. On en découvre certes plus au fil des treize missions qui constituent le jeu, mais on ne peut tout de même pas dire que les développeurs aient particulièrement soigné l’histoire. Petit défaut initial qui pourrait rebuter certains. S’ils sont amateurs de combats dans l’espace qui font piou-piou et de gros robots, ce serait une véritable erreur de leur part. Ce jeu indépendant dispose en effet de qualités certaines qui devraient satisfaire les fans.

C’est beau, ça tire de partout, que demande le peuple ?

 

aDéjà, le jeu est beau. Les graphismes sont léchés, que ce soit au niveau des décors, avec un soin particulier apporté aux planètes en arrière plan, ou des vaisseaux. Les navires ennemis sont relativement variés, et bénéficient surtout d’une identité propre. La différenciation entre les types d’adversaires est donc facile et ça, ça fait plaisir. Pas autant tout de même que de manipuler un mécha, à partir du milieu du niveau trois. Imaginés par Junji Okubo, qui avait déjà officié sur Infinite Space sur Nintendo DS, les robots géants issus de l’animation japonaise sont certes classiques mais très bien conçus. Le design en est sobre, tout en offrant véritablement la sensation de ne pas être aux commandes d’un simple avion avec des jambes. Un vrai plus pour l’identité graphique du titre donc.

Ensuite, les combats sont fluides, rythmés, rapides, tout en nécessitant un certain doigté pour ne pas essuyer un cinglant Game Over. Les ennemis arrivent dans tous les sens, les explosions et les tirs sont autant d’effets pyrotechniques qui rendent parfois difficile la concentration sur les cibles, et l’IA ennemie est loin d’être mauvaise. Du tout bon donc ? Malheureusement, pas tout à fait. Si les adversaires réagissent bien, ce n’est pas le cas de nos alliés, l’escouade qui nous accompagne étant particulièrement inutile. D’où, parfois, une sensation d’être seul à se battre contre une armée. Malgré tout, l’immersion est bien là, et la difficulté relevée pallie la longueur parfois exagérée des missions. Plus d’une fois vous allez mourir à deux secondes de la fin, vingt minutes après le dernier check-point. Vous serez frustrés, vous aurez envie de hurler. Mais, surtout, vous aurez envie de recommencer pour enfin vaincre ce fichu niveau.

Acheter ou ne pas acheter, telle est la question.

 

Strike Suit Zero n’est pas le jeu du siècle, ni même de l’année, c’est une certitude. En sus des manques déjà évoqués, on peut lui reprocher une musique assez quelconque et une certaine répétitivité des questions. Malgré tout, à 20 euros seulement, il satisfera sans problème les aficionados du jeu de combat aérien, à qui le titre est clairement destiné. Si vous en faites partie, offrez-vous le, vous ne le regretterez pas.

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